Les dix vies du fleurissement
Créé en 1959, le Concours national des Villes et Villages Fleuris (CNVVF) a toujours entretenu une relation étroite avec la filière horticole. Tout en s'adaptant constamment au contexte économique et social.
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1959 La campagne « Fleurir la France » est lancée par Robert Buron
C'est lors des premières Floralies internationales à Paris, au CNIT, que Robert Buron, ministre des Transports, des Travaux publics et du Tourisme lance la campagne « Fleurir la France » avec le premier concours de fleurissement organisé localement par les préfets. Plus de 600 communes s'inscrivent et une dotation de près de quatre millions d'anciens francs est attribuée pour les récompenser.
1972 Une véritable croisade pour fleurir le pays
Robert Buron désigne alors Lucien Bertrand, inspecteur général du tourisme, pour répondre à l'engouement et mettre en place une véritable « croisade de la France fleurie ». Il crée l'association Comité national pour le fleurissement de la France (CNFF). L'objectif est de susciter toutes les actions pour fleurir les villes et les villages, les bâtiments, les parcs et les jardins. Le ministre en charge du Tourisme préside ce comité dont le conseil d'administration est composé très largement de ministères (Tourisme, Environnement, Agriculture), mais aussi des fédérations de la filière horticole et de la presse écrite.
1975 Une entente cordiale pour porter le mouvement en Europe
Naissance de l'Entente Florale : la France et la Grande-Bretagne présentent une ville et un village fleuris pour faire la promotion des communes et mettre en valeur des talents. Très rapidement, l'Irlande, la Hollande, le Luxembourg, la Belgique, la Hongrie, l'Autriche, et l'Allemagne les rejoignent.
1988 Le concours se décentralise, les Grands Prix sont créés
Christian Legrez, expert à la cour d'appel de Paris et futur président-délégué du CNFF, modifie le règlement du Concours national des Villes et Villages Fleuris pour impliquer davantage les structures touristiques locales. La réforme consiste d'une part à décentraliser l'attribution du label et d'autre part à confier aux régions la répartition de la 1re, de la 2e et de la 3e Fleur, tandis que les départements accompagnent les communes pour proposer celles qui sont les plus susceptibles d'obtenir la 1re Fleur au jury régional. Quant au jury national, il intervient pour sa part pour l'obtention de la 4e Fleur qu'il contrôle tous les trois ans. Le Grand prix national de fleurissement est institué et confirmé tous les trois ans. Le Trophée « Département fleuri » est attribué pour la première fois au département du Haut-Rhin.
1989 Des Assises pour se rencontrer et pour débattre
Organisation des premières Assises nationales des Villes et Villages Fleuris à Bormes-les-Mimosas (83). Le succès est au rendez-vous. À partir de 1996, elles se tiendront tous les deux ans.
1998 La révolution dans les critères de notation...
La barre des 11 000 communes candidates est franchie et les attentes du réseau pour une organisation plus moderne et plus dynamique du concours national sont d'autant plus fortes. Bernard Bosson, à l'époque ministre du Tourisme, propose une décentralisation renforcée, une nouvelle grille de critères commune aux jurys départementaux et régionaux, des outils de communication adaptés, et la mise en place d'une base de données.
2001 Les collectivités peuvent adhérer au CNVVF
Des changements de statuts s'opèrent : une nouvelle appellation, le CNFF se transforme en CNVVF (Conseil national des Villes et Villages Fleuris) ; les communes, les collectivités territoriales, les partenaires peuvent adhérer et participer aux orientations de l'association ; un nouveau logo modernise le label ; et le site internet des Villes et Villages Fleuris voit le jour.
2007 Un prix créé par Val'hor pour favoriser la diversité végétale
Record battu avec 12 238 communes inscrites. Le CNVVF signe une convention avec la FNCAUE (Fédération nationale des conseils d'architecture, d'urbanisme et de l'environnement) pour valoriser le cadre de vie des communes et qualifier l'espace public avec un fleurissement adapté. Le CNVVF renforce son partenariat avec Val'hor, qui crée le Prix de la diversité végétale attribué à une ville et un village : le choix de toutes les strates végétales, les associations créatives, la mise en valeur de la flore en cohérence avec les contraintes locales, une gestion raisonnée ainsi que la promotion et l'information auprès du public en sont les principaux critères.
2008 Création des Fleurs d'or, trophées à validité limitée
Création du trophée Fleurs d'Or qui remplace le Grand prix national de fleurissement. Ce trophée millésimé est valable un an et peut être attribué chaque année à neuf communes au maximum, choisies parmi celles classées « 4 Fleurs ». Il n'est décerné à une commune qu'une seule fois pour une période de six ans.
2013 L'évaluation se professionnalise, les jurys sont formés
Lancement officiel par Sylvia Pinel, ministre en charge du Tourisme, d'un outil plus moderne et plus professionnel d'évaluation du label portant sur 60 critères. Loin d'être une révolution, il précise de façon claire et précise les nécessaires engagements de la municipalité pour l'amélioration du cadre de vie et l'accueil des visiteurs, à travers une démarche de valorisation paysagère et environnementale, sans omettre le fleurissement de la commune auquel le CNVVF reste très attaché. Au cours du second semestre 2013 et du premier semestre 2014, le CNVVF honore l'engagement pris, en formant dans chaque région tous les jurys régionaux, départementaux, ainsi que les partenaires à l'utilisation de la nouvelle grille d'évaluation.
Pascal Fayolle
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